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Si l’inflation a un impact important sur le porte-monnaie des touristes, elle pèse également sur leur choix de mode de transport.

« Avant le Covid, on était à 60 départs par jour. Aujourd’hui, nous sommes plutôt autour de 6 à 7 », annonce Rémi Hermer, chargé de clientèle chez Europacar à la gare Saint-Roch de Montpellier. Parmi les rares clients, on retrouve Clément. Originaire de Paris, le vacancier est venu passer quelques jours dans la région. Après une première étape en train, « parce que c’est plus rapide », dit-il, il s’est tourné vers la location de voiture pour le reste de son séjour. « On est plusieurs familles donc c’est plus pour une question de praticité, de mobilité. Et même si c’est cher, on est cinq, donc on va pouvoir se partager les prix », explique le vacancier.

En effet, selon le salarié d’Europacar, les prix peuvent varier « entre 900 à 1.000 euros la semaine », précise-t-il. Une explosion des prix qui, selon lui, s’explique par les années Covid, qui ont limité la clientèle, et la guerre en Ukraine.

Du côté d’ADA Montpellier, si les prix sont plus bas (autour de 580 euros la semaine), là aussi les demandes se font rares. « On a 10-15% de départs en moins qu’en 2019 », constate Guillaume Grégoire, gérant de l’agence de location de l’avenue Clémenceau. « Entre les travaux en ville, les problèmes d’accessibilité et la hausse du prix de l’essence, cela incite de moins en moins les gens à se déplacer en voiture », explique-t-il.

Privilégier la mobilité douce

Cependant, si pour des séjours de quelques jours, les touristes visitent plutôt la ville, limitant ainsi les déplacements, les autres en profitent pour se promener dans les environs. « On les redirige notamment vers nos partenaires bus pour visiter Saint-Guilhem-le-désert par exemple », confie Valérie Paduano, de l’office de tourisme de Montpellier.

Pour les autres, le choix du vélo semble facile, comme à l’agence Smile-Ebike, où environ 80 vélos électriques peuvent être loués, à partir de 20 euros la demi-journée. Idéal pour « redécouvrir Montpellier autrement, explique Hugo, venu d’Ardèche avec son ami Amar pour le week-end. Il offre une bien meilleure mobilité que la voiture ». Des vélos qui permettent même d’aller à la mer sans trop d’effort. « C’est de loin l’usage principal de nos clients », explique le gérant du magasin.

Même constat du côté d’Ebike Premium, qui écoule chaque jour son stock de vélos et scooters. « Même si on a vu une légère baisse par rapport à l’an dernier », nuance Edouard Ardisson, vendeur en magasin. En effet, si les tarifs sont plus avantageux (entre 100 euros la semaine pour un vélo de ville et 210 euros pour un électrique), les températures élevées de ces derniers jours ont affecté la fréquentation. Une situation qui risque de perdurer jusqu’à la fin de la saison touristique.

Des itinéraires vélo pour tous autour de Montpellier

Chez Smile-Ebike, la majorité des clients louent des vélos pour aller à la plage. Cependant, de nombreuses autres activités sont accessibles en quelques coups de pédale. Encore plus avec l’aide de l’assistance électrique. Les équipes du magasin ont donc répertorié des itinéraires au départ de Montpellier. Il faut par exemple une heure pour se rendre au Château de Flaugergues, une curiosité montpelliéraine proposant des visites guidées et des dégustations de vins. Les amoureux de la nature apprécieront le parcours « facile » permettant de faire une boucle autour du Lac du Crès, et de revenir à Montpellier en 2 heures. Un parcours autour du même lac, mais cette fois en mode VTT et classé « difficile », peut se faire en 3 heures. Une autre boucle populaire est le Pic Saint-Loup, nécessitant également un VTT et avec 500 mètres de dénivelé positif. Enfin, pour une balade à la journée, 7 heures seront nécessaires pour un aller-retour jusqu’à Saint-Guilhem-le-Désert.