Sous le feu des critiques depuis que son équipe a déraillé en février dernier, Olivier Dall’Oglio subit une pression encore plus forte en ce début de saison, alors que des matches amicaux comme les premiers matches, bien que saupoudrés de bonnes choses par moments, ne l’ont pas permis. pour lever les doutes et rassurer les supporters.
A ce sujet, d’abord, le coach rembobine et réagit : « On part de l’idée que les matches amicaux sont des matchs de préparation. Mais aujourd’hui, tu te rends compte qu’il faut gagner les matches amicaux. On ne se laisse même plus préparer. , les grands clubs, il faut qu’ils gagnent les matchs amicaux, sinon les gens ne sont pas contents (…) Il faut se laisser préparer, quand même ! Sinon, la prochaine fois, on jouera que des N2, et tout le monde sera content Mais on ne sera pas plus avancé (…) Quand on va en Angleterre ou en Espagne, on se met en difficulté, pas en facilité, les problèmes, dans l’échec, parce que c’est nécessaire, parce que c’est là que on trouve des solutions ».
Une situation difficile? Ce n’est pas le premier, et certainement pas le dernier.
Agacé et irrité, donc, par cette façon de travailler, mais lucide sur le fait qu’il n’y peut rien y changer et que le football actuel est ainsi fait, l’ancien Brestois évoque alors les attentes grandissantes et les nombreuses interrogations.
Et il répond à ses détracteurs, ceux qui réclament ou souhaitent être évincés, à l’aube d’un périlleux déplacement sur le terrain de son ancien club, le stade Brestois : « _Un, ça fait partie de mon métier. Deux, je dois déménager. J’avance. J’avance avec mon staff, avec les joueurs, et on a toujours la même direction. On est sur le terrain, on est dans l’arène, on avance. Ce n’est pas la meilleure des périodes, mais on est capable de creuser un peu plus que ce qu’on entend. Contre Auxerre, on regarde, on analyse et on se rend compte que ce match, il ne faut pas le perdre. On a un peu donné le bâton à battre, on avait un petit faible, on ont été punis deux fois (…) Et comme on est dans une société de résultats, et parfois ça ne creuse pas plus , on entend les commentaires. Mais moi, ce n’est pas mon problème, ce n’est pas moi qui vais arrêter les commentaires. Moi « , je travaille, je donne tout ce que j’ai donné, les joueurs font de même, on affine de plus en plus. Nous, on doit être dans cette démarche là (…) Pour le reste, ce n’est pas moi qui d décide certaines choses et je ne m’inquiéterai pas de choses que je ne contrôle pas. D’un autre côté, je me demande si les choses peuvent être améliorées. C’est mon quotidien. »
Je donne tout ce que j’ai, les joueurs aussi (…) Et quand on sera équilibré, il y aura des résultats. Je suis assez optimiste à ce sujet. »
Et si le technicien héraultais ne s’est pas dédouané, au moment d’analyser et de décortiquer ce qui avait mal tourné la saison dernière, il rappelle aussi que sa formation a fait du chemin, et que le début de l’exercice précédent était un trompe l’œil, qu’il déforme en partie l’analyse actuelle, selon lui : « J’ai une équipe qui a besoin d’être rééquilibrée, mais pour longtemps. On ne va pas refaire l’histoire, mais il y avait deux gros attaquants et un patron derrière. » Et mon grand malheur pour moi, peut-être, c’est que ça a marché tout de suite, alors que ça n’aurait jamais dû marcher tout de suite. Mais bon, personne ne va se retourner et aller chercher ça. On regarde tout. Et on regarde surtout le présent. et comment améliorer l’avenir. C’est aussi pour ça qu’on fait une recrue supplémentaire (Christopher Jullien). Et après, quand on sera équilibré, il y aura des résultats. Je suis plutôt optimiste là-dessus.
Mon grand malheur pour moi, peut-être, c’est que ça a marché tout de suite, alors que ça n’aurait jamais dû marcher tout de suite.
Pourtant, s’il mise avant tout sur la relance de l’équipe et bien qu’il espère des points dans un futur proche, Olivier Dall’Oglio n’est pas dupe. Il sait que si son espoir tardait à se concrétiser, le risque d’être licencié pourrait intervenir : « tant qu’il n’y a pas de résultat, le premier fusible reste le coach. Ce n’est pas toujours logique, on en parle entre nous coachs, mais c’est devenu une règle ».
En l’absence de résultat, le premier fusible reste l’entraîneur
Pourtant, l’Alésien affirme n’avoir ressenti aucune menace directe, ces derniers jours et ces dernières heures, de la part de ses dirigeants : « Entre ce qui est perçu à l’extérieur et ce qui se vit à l’intérieur, c’est totalement différent. Nous, ici, nous sommes en communication tous les jours. Le président est là ce matin, il y a Michel Mézy, Bruno (Carotti) est là tous les matins. On se parle tous. Il me semble qu’« il y a cette cohésion là. C’est plutôt l’extérieur qui fait ça… parce qu’on est dans le monde du foot qui est comme ça (…) Il faut aussi vendre du papier, et plus depuis « Il y a internet. Il faut faire, vous faire, et parfois trop. Parfois, on invente aussi. Et ça donne parfois une image un peu déformée ».
Entre ce qui est perçu à l’extérieur et ce qui est vécu à l’intérieur, c’est totalement différent.
La réalité pourtant et qu’une victoire à Brest ce week-end ferait un bien fou. Mais pas question pour autant de me mettre une pression excessive : « Si je me dis une obligation de résultat à Brest, je suis largement devant. Moi, je suis dans l’action. Ce qui m’intéresse, c’est ce qu’on fait et ce qu’on va faire pour faire un bon match à Brest. Il ne suffit pas de dire dire, il s’agit de faire. Il y en a beaucoup qui disent, oui ».