Lucas Berti (Montpellier), enfant du monde

Véritable globe-trotter, le jeune Chilien Lucas Berti a découvert le rugby à 7 lors du Superseven disputé avec Montpellier, qu’il a rejoint cet été après un début de carrière atypique.

Avec autant d’équipes dans une même enceinte, il y a forcément des histoires qui sortent de l’ordinaire. Celui de Lucas Berti en est un. Ce jeune homme de 18 ans (1,72 m ; 82 kg) a rejoint le champion de France depuis Montpellier il y a quelques semaines. Capable d’évoluer au centre, sur l’aile et à l’arrière, il a fait ses premiers pas avec la formation héraultaise sur la pelouse d’Aimé-Giral. Apparemment rien d’extraordinaire. C’était sans connaître le parcours de cet utilitaire « d’origine mondiale » en arrière.

Enfant d’origine chilienne, Berti est né en Angleterre et y a passé les premières années de sa vie. A 4 ans, déjà globe-trotter, il suit son père en Uruguay, où son père tient un coffee-shop. Puis, deux ans plus tard, le petit Lucas a déjà franchi une nouvelle frontière. « Avec ma famille, nous sommes revenus au Chili quand j’avais 6 ans, afin d’être plus proche de la famille et de passer un peu de temps à la maison. » C’est dans ce pays sud-américain où le rugby prend actuellement son envol (les Condors se sont récemment qualifiés pour la Coupe du monde 2023) qu’il découvre le ballon ovale, le préférant au football.

Mais on ne change pas un voyageur né : « Quand j’avais 14 ans, mon père m’a proposé d’aller étudier quelques mois en Irlande. Pour moi, c’était l’occasion de jouer au rugby là-bas. J’y ai vécu une expérience exceptionnelle et J’ai rejoint l’académie de Leinster. »

Eprouvant la culture de l’excellence, le Chilien développe une palette faisant de lui un joueur polyvalent, doté « d’appuis feu et de gestes extraordinaires », selon Anthony Floch, entraîneur des Cistes espoirs.

Repéré par Pat Lam

Repéré par Pat Lam

Le manager de Bristol, Pat Lam, a été l’un des premiers à sentir ces qualités chez le gamin, alors âgé de 17 ans. Après une période d’essai avec les Bears, Berti s’est inscrit pour une saison, au cours de laquelle il s’est entraîné avec l’équipe professionnelle de Semi Radradra et compagnie, remportant également le championnat d’Angleterre U18.

Samedi, pour ses toutes premières minutes de rugby à 7 (!), le voyageur n’a pas connu le même succès avec le MHR, cantonné aux dernières places du classement. Mais l’essentiel est ailleurs : « Après ce week-end, je me sens plus proche de mes nouveaux coéquipiers. Ce n’est pas toujours facile de communiquer avec eux à cause de la barrière de la langue. Mais ça va mieux.

Désormais, les trois-quarts veulent se donner les moyens de leurs ambitions : « Je vais travailler dur pour avoir ma chance en équipe première. Ensuite, un de mes objectifs est de porter les couleurs de l’Italie… » Famille origines obligent, Lucas Berti est en effet titulaire d’un passeport italien. Quand on vous dit que c’est plein de surprises…

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